Alana P. Blackwood

« Quand tu pleures parce que tu as perdu le soleil,
dis-toi que tes larmes t'empêchent de voir les étoiles ... »

Dès sa naissance, elle montrait un goût assez prononcé pour les surprises. Car alors que ses parents l'attendaient à une date bien précise, elle pointa le bout de son nez 15 jours avant.
Tout aurait pu être simple et sans soucis, mais elle était apparemment destinée à connaître de suite les épreuves de la vie.
Tout ceux qui la connaissent savent qu’elle a une famille d’un genre plutôt originale - dont elle tire sûrement son côté exubérant. Sa mère est une artiste bohème, une vraie gamine tête-en-l'air et immature. Celle-ci ne vit que pour l'art et sa famille. Les choses comme payer les factures, faire les courses n'ont jamais eu d'importance pour elle. Selon elle, tant qu'ils étaient ensemble et en bonne santé, le reste ne comptait pas. Alana n'a pourtant jamais manqué de quoi que ce soit, et surtout pas d'amour. Et puis, son père était là pour équilibrer le tout. Ce dernier était un médecin tout ce qu'il y a de plus terre à terre, pragmatique et posé. Ils permettaient de garder l'ordre dans la maison, ce qui n'était pas toujours évident. Faire face à une femme aussi gamine que sa mère était parfois un véritable défi.
De plus, il devait tempérer sa femme qui avait tendance à être ultra protectrice avec Alana, mais bon de son côté il n'était guère mieux étant donné qu'il était un véritable papa poule toujours anxieux du bien être de sa famille. Sa mère adorait montrait à quel point Alana était mature pour son âge, s'amusant à raconter aux autres mères le moindre petite chose qu'elle faisait, leur précisant qu'elle faisait tout plus rapidement et mieux que leurs bambins, et son père la traitait comme une petite princesse lui demandant de ne pas grandir trop vite.
A part, leur côté atypique, ils étaient une famille tout à fait normal : une jolie petite maison à Miami, un couple marié, une fille adorable, un hamster, un poisson rouge et un labrador...Quoi de plus banal !

Le paradis sur terre, voilà comment la plupart des gens voit sa vie. Sauf que cette vie n’a pas tout de suite était la sienne. Jusqu’à ces treize ans, sa vie était peuplée de cris et de pleurs. Elle n’aime pas en parler et ne raconte jamais qu’elle a été son enfance, omettant tous les mauvais souvenirs. Elle avait choisi d’aller de l’avant et de ne plus penser à la violence que son père faisait subir à sa mère. Car toute son enfance, elle a vu son père battre sa mère sans pouvoir rien faire, celle-ci s’interposant quand il voulait s’en prendre à elle. Elle ne comprenait pas la raison de cette violence. Pour tous sa famille était une famille tout ce qu’il y avait de plus normal, ils n’avaient jamais fait parlé d’eux. Personne n’a compris ce qui s’était passé quand on a retrouvé sa mère morte après que son père l’ait roué de coups. Après ça, elle a bien sûr était placée dans une famille d’accueil et a reçu un soutien psychologique, car évidemment cela n’a pas été simple de se remettre de la mort de sa mère, d’autant plus que celle-ci était morte devant elle. Alana s'en voulait, elle souffrait de ce qui s'était passé. Elle se sentait tellement coupable. Comment ne pas l'être quand elle savait qu'elle avait été impuissante à aider sa mère ? Elle avait perdu la seule personne qui l’avait aimé. Elle s’était sentie incroyablement seule après ça. Dans un premier temps, elle s'est laissée gagner par la dépression puis elle a décidé de se battre et de vivre pour sa mère. Sa mort ne devait pas être inutile. Qu'aurait-elle pensé si elle l'avait vu lâcher prise et se laisser couler ?

Pendant un an, elle avait fait n'importe quoi mais elle avait décidé de reprendre sa vie en main. Ainsi, quand elle retourna en cours elle fit comme si rien ne s’était passé, comme si elle avait laissé ses problèmes derrière elle. Elle ne parla à personne du fait que da famille n’était qu’une famille d’accueil, gardant sa vie pour elle. Elle laissa derrière elle sa tristesse au fur et à mesure que sa famille d’accueil gagnait sa confiance. Elle ne vivait plus dans la méfiance et dans la peur. Elle devint pour tous la pétillante et adorable Alana que tout le monde connaît maintenant. L'éloignement avec son père fut une véritable délivrance, et elle ne repensa jamais à lui alors qu’il purgeait sa peine. Elle refusa tout contact et visites, de même que lui accorder le pardon.
Ce qui est ridicule quand on sait qu’il a tué la seule personne à qui elle tenait et que pour lui si elle avait été invisible cela n’aurait fait aucune différence. Pour lui, c’est comme si elle avait toujours fait parti des meubles. Il était donc mal placé pour essayer de jouer les pères malheureux. Tout ce qu’il a réussi à faire, c’est à la mettre en colère face à tant de culot et d’hypocrisie. Il était après tout seulement là, quand il avait besoin de se défouler sur sa mère.

La patience et la gentillesse de sa nouvelle famille fut bénéfique pour qu'elle se reconstruise et grâce à eux, elle se permit à nouveau à sourire et à rire. Bien que la culpabilité et les remords étaient toujours présents, elle avait appris à les cacher. Elle savait qu’elle ne pourrait jamais oublier sa mère, mais elle ne se laissait plus dévorer par la tristesse.
Le temps passant, Alana se fit des amis et son père ne donna plus aucune nouvelle.

Alana eu une vie simple, elle n’y avait rien d’extraordinaire dans sa petite vie tranquille, mais c’est ce qu’elle appréciait.
Ses parents étaient fiers d'elle, elle était une excellente élève et se faisait facilement des amis. Polie, agréable et travailleuse, ils n'avaient absolument pas de quoi se plaindre. Elle s’entendait très bien avec eux. Il lui aurait difficile d'être plus heureuse !
Grandir entouré de l'amour de ses parents, sans avoir peur du passé, avec un toit sur la tête et la santé...Que demander de plus ? Beaucoup n'ont pas la chance de connaître une ambiance aussi chaleureuse, une enfance aussi heureuse. Les choses s’étaient bien arrangées pour elle !

Elle a toujours été une bonne élève -sérieuse et attentive- mais même sans trop travailler, elle obtenait de bons résultats. Elle avait acquis la capacité très agaçante pour ses camarades d'avoir d'excellentes notes sans réellement travailler. Elle a toujours eu une excellente mémoire et allié à sa grande curiosité, cela lui permettait de retenir et comprendre les choses très facilement.
Ses professeurs aimaient par-dessus tout chanter ses louanges à ses parents. Elle s’en moquait tant qu'elle avait des bonnes notes dans ses matières préférées. Car, elle a vite découvert qu'elle adorait la littérature, rien ne pouvait la sortir de sa bulle quand elle avait un bon livre sous la main. Les matières scientifiques l'ennuyaient au possible, si elle trouvait parfois intéressante les expériences qu'ils faisaient en chimie, les mathématiques l'endormaient complètement. Chaque cours de math était pour elle d'occasion de dessiner sur les polycopiés.
Elle avait fait son chemin entrant dans tous les clubs artistiques possibles. L'art l'intéressait grandement, elle voulait réussir à canaliser son énergie dans quelque chose de créatif. Selon le psychologue qu’elle avait eu, cela ne pouvait être positif car cela lui permettait d’extérioriser ce qu’elle ressentait.

On lui reprochait parfois d’être enfermée dans son monde, dans sa petite bulle. Honnêtement, elle ne voyait pas ce qu’il y avait de mal à ne pas se confier au premier venu. Que pouvait-il y avoir de mal à ne pas être tout le temps en train de gesticuler en racontant n’importe quoi ou à faire la postiche ? Elle n’était pas du genre à se prendre la tête pour plaire aux autres, soit on l’aimait soit on lui était indifférent.
Toutes les choses futiles qui avaient intéressés les filles de mon âge l’avaient laissée indifférente. La mode pour commencer ; elle aimait bien être élégante, mais elle n’en faisait pas une obsession. Elle n’allait pas faire du shopping tous les jours comme si c’était un besoin vitale. Courir après le premier garçon venu ne l’avais non plus jamais passionnée. Elle préférait plutôt observer la traque dont les plus beaux « partis » faisaient preuve. C’était toujours amusant, elle regardait cela comme on regarde un documentaire animalier. Elle était toujours plus surprise du ridicule qu’ils étaient capables d’atteindre. Il semblait n’y avoir aucune limite ! Elle n’a jamais compris la lutte que certaines filles se faisaient pour avoir la place de la fille la plus populaire. De son point de vue, cela était une incroyable perte de temps et d’énergie.
Toutes ces années en tant que spectatrice lui ont donné un certain talent pour comprendre ceux qui l’entourent. Elle a appris à voir plus loin que les apparences, à se fier à son intuition plutôt qu’aux rumeurs. Elle était celle qui tendait la main aux autres et qui offrait une seconde chance. Enfin, elle a eu de la chance ; ses parents ont toujours étaient là pour elle. Ils se soutenaient dans n’importe quelle circonstance, s’inculquant tout ce qu’il fallait savoir. S’ils n’avaient pas été là peut-être qu’elle n’aurait pas été aussi raisonnable.

A l’heure actuelle, elle poursuit ses études tout en les payant en étant serveuse. Elle veut son diplôme, ainsi travailler ne la dérange absolument pas. D’ailleurs, quand elle ne travaille pas, ou n’étudie pas, elle passe la majeure partie de son temps à faire du bénévolat dans un foyer pour femmes battues. Elle vit cela comme une revanche et prend cela très à cœur. Elle n’en parle jamais, et seul ses plus proches amis savent où elle passe son temps libre et pourquoi. Il lui arrivé plus d’une fois de se retrouvée harcelé par certains maris furieux que leur femme leur échappe, mais elle ne s’est jamais démontée.
Quand, elle est en cours, elle est une élève sérieuse et motivée et n’hésite jamais à aider ceux qui pourraient venir lui demander de l’aide, de même elle prend toujours le parti de ceux qui se retrouvent pris dans des querelles qu’ils n’ont pas demandés. Elle n’a jamais peur de s’interposer et de remettre à leur place ceux qui sen prendraient aux autres. Il y a d’ailleurs quelqu’un en particulier, DYLAN S. STANDFORD, un crétin immature qui adore emmerder son monde. Mais, il faut avouer que même si son attitude lui déplait, elle a bien remarqué qu’il n’était pas vraiment méchant et qu’il finissait par se calmer. Et puis, il faut avouer qu’elle le trouve plutôt séduisant, enfin pour être honnête, il faudrait carrément dire carrément canon. Cependant, pour l’instant, tous deux se contentent de leurs petites disputes dans les couloirs.

quel est votre rêve ? « Pouvoir continuer à aider les femmes battues. Elle-même voudrait pouvoir ouvrir un centre pour les aider. Pour qu’ainsi toutes les femmes qui se retrouveront dans la situation de sa mère puissent trouver de l’aide.
qui considérez-vous comme la prunelle de vos yeux ? « Il n'y a personne à qui elle tienne plus qu'une autre. Il y a tout un groupe auquel elle tient, sans avoir de préférence particulière.
qui ne pouvez-vous pas voir, même en peinture ? « Il y a là aussi personne en particulier. Du moins pas pour le moment !
si vous deviez changer une chose, laquelle ? « Elle aimerait pouvoir empêcher la mort de sa mère. Mais, elle ne se berce pas d’illusion, elle sait que cela est parfaitement impossible. Personne ne eut remonter le temps.
si vous pouviez revivre un instant, lequel ? « Elle trouve que sa vie a été jusqu’ici suffisamment éprouvante, pour ne pas avoir l’envie d’en revivre ne serait-ce que la plus minuscule petite minute. Ce qu'elle veut c'est construire son avenir.

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